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GAÉTAN FRIGON

Président exécutif Publipage inc.

PUBLIPAGE : 1996 À AUJOURD’HUI

En 1996, Hélène Héroux et Gaétan Frigon vendirent leurs actions dans Scriptum Communications pour lancer Publipage inc., une agence représentant tous les éditeurs de Pages Jaunes en Amérique du Nord. En plus d’une croissance naturelle inégalée dans l’industrie, la croissance de Publipage se fit par une série d’acquisitions, la plus importante étant celle, en 2000, de Bell Actimedia Solutions, une agence appartenant alors à Bell Canada.

Avec des bureaux à travers le Canada, Publipage devint rapidement la 2 ième plus importante agence au Canada et la plus importante au Québec avec plus de 250 clients représentants plus de 8000 points de vente.

Depuis 2008, la compagnie s’est adaptée au marché en entreprenant un virage vers le numérique, en offrant des solutions de marketing web.

En 2017, PUBLIPAGE devient PUBLITECH PAR PUBLIPAGE et offre dorénavant des plateformes numériques pour répondre aux besoins de ses clients, spécialement en marketing relationnel et local.

PUBLITECH PAR PUBLIPAGE soutient ses clients dans l’acquisition, l’engagement et la rétention de clientèle, tout en rendant l’expérience client pertinente, efficace et profitable.

Dans l’oeil du dragon : 2012 – 2014

Photo officielle des 5 dragons de l’émission ‘’Dans l’œil du Dragon’’ à Radio-Canada. De gauche à droite : François Lambert, Dany Vachon, Normand Legault, Danièle Hankel et Gaétan Frigon.

De plus, Gaétan Frigon a été l’un des 5 dragons de l’émission ‘’Dans l’œil du Dragon’’ de Radio-Canada pendant les 3 premières saisons.

GOLFOTRON : 2006 À AUJOURD’HUI

En 2005, Gaétan Frigon lançait une nouvelle entreprise, Golfotron inc. Cette entreprise développa alors un concept de simulateurs de golf basé sur des tapis-capteurs fabriqués en Allemagne. Par la suite, Golfotron fit un partenariat avec une entreprise australienne, Optigolf, pour avoir les droits exclusifs d’un système de captation original.

Après des investissements considérables accompagnés d’essais et d’erreurs, Gaétan Frigon confia à une entreprise de Québec le mandat de développer un nouveau système de captation basé cette fois sur des caméras haute vitesse. Ce système inédit fait maintenant partie intégrante du simulateur de golf Golfotron.

Aujourd’hui, Golfotron fabrique les simulateurs de golf les plus réalistes qui soient. Les joueurs ont le choix de plus de 60 terrains de golf différents, dont plusieurs du Québec. Parmi les acheteurs les plus récents se trouvent 2 professionnels de golf bien connus : Michel Martin avec 5 unités à Trois-Rivières et Carlo Blanchard avec 6 unités à Montréal.

Avec l’entreprise TJMPO de Québec comme distributeur exclusif, les simulateurs de golf Golfotron sont vendus dans plusieurs pays, notamment aux Etats-Unis.

RESTRUCTURATION : 2004

En 2004, il acceptait de mettre la main à la pâte pour sauver le Groupe San Francisco de la faillite. Cette importante entreprise québécoise de commerce de détail établie au Québec et en Ontario, n’était plus en mesure, après de multiples erreurs stratégiques, de continuer ses opérations. Au mois de juillet 2005, la Cour Supérieure du Québec homologuait le plan de relance établi par lui et l’entreprise, plus petite mais avec un bilan sain, pouvait continuer ses opérations sous l’appellation de Groupe Les Ailes de la Mode. Un peu plus tard, l’entreprise vendit les magasins Les Ailes de la Mode et devint Le Groupe Bikini Village, du nom des seuls magasins faisant encore partie du Groupe.

LAURA SECORD : 2003

En 2003, à la tête d’un groupe d’investisseurs, Gaétan Frigon négocia l’achat de l’entreprise Laura Secord. Toutefois, à la dernière minute, la transaction dû être annulée lorsqu’Archibald Candy de Chicago, les propriétaires de Laura Secord, se mirent sous la protection de la loi pour éviter la faillite. Ils n’étaient donc plus en mesure d’approvisionner les magasins Laura Secord durant la période de transition.

Par la suite, Laura Secord fut vendue à une autre entreprise américaine, Gordon Brothers, qui ne fut pas en mesure d’en assurer la survie à long terme.

Récemment, en 2010, Nutriart, une ancienne division des Biscuits Leclerc de Québec, rachetait Laura Secord pour 19,5 millions de dollars.

L’aventure Laura Secord aura permis à Gaétan Frigon de connaitre les dessous de transactions financières avec des firmes américaines accolées à la faillite.

SOCIÉTÉS D’ÉTAT : 1998-2003

Fait assez curieux, la principale reconnaissance publique de Gaétan Frigon vient d’un accident de parcours non-prévu. En 1998, on lui offrit la présidence de la SAQ, une Société d’État responsable des achats, de l’entreposage, de la distribution et de la vente des vins et spiritueux au Québec. Y voyant un défi hors de l’ordinaire, il décida d’accepter le poste, considérant que les 30 années précédentes l’avaient très bien préparé pour un tel mandat. Il quitta donc son poste de PDG de Publipage qu’il confia à sa conjointe Hélène Héroux et accepta un mandat d’une durée maximale de 5 ans comme PDG de la SAQ.

Tous sont d’accord aujourd’hui pour reconnaitre le virage commercial spectaculaire effectué par la SAQ sous la gouverne de Gaétan Frigon. À titre d’exemple, à son arrivée en 1998, la SAQ n’était même pas dans la liste des 150 entreprises les plus admirées des Québécois, tel que rapporté annuellement par la revue Commerce. Quatre ans plus tard, elle était en 3 ième place sur 150.

En 2001, à la recherche d’un évènement marquant pour la SAQ, il fonda le Grand Bal des Vins Cœurs, au profit de la Fondation de L’Institut de Cardiologie de Montréal. Au cours des dernières 10 années, les recettes nettes de ce Grand Bal dépassent les 10$ millions.

En 2002, Pauline Marois, alors ministre des finances dans le gouvernement Landry, lui demanda d’accepter le poste de président du conseil, président et chef de la direction de Loto-Québec, une autre entreprise gouvernementale responsable des loteries et des casinos au Québec. Cependant, en 2003, après avoir terminé ses 5 années à la tête de Sociétés d’État, et devant l’hésitation du gouvernement à accepter des changements vitaux face aux problèmes résultant des trop nombreux appareils de loterie-video, Gaétan Frigon remit sa démission et retourna chez Publipage comme président exécutif.

L’ENTREPRENARIAT : 1990 À AUJOURD’HUI

Devant un tel succès, Gaétan Frigon quitta Transcontinental pour devenir entrepreneur à plein temps. Dans un premier temps, il acheta, avec sa conjointe Hélène Héroux, 40% des actions de Scriptum Communications, une entreprise qui éditait alors les fiches-cuisine Bon Appétit.

Il connut également d’autres grands succès dans cette entreprise avec la publication du livre de recettes ‘’Qu’est-ce qu’on Mange? Volume 3’’ des Cercles de Fermières du Québec. D’autres publications suivirent, notamment ‘’La Soupe est servie’’, un livre de recettes régionales, ainsi que ‘’L’Argent du Monde’’, une édition de continuité axée sur des pièces de monnaie de différents pays.

Scriptum Communications se spécialisait également dans la publicité plus traditionnelle et était en mesure de bien servir une multitude de clients pour leurs besoins imprimés, tels les rapports annuels et les brochures corporatives.

LA PRÉPARATION À L’ENTREPRENARIAT : 1987-1990

GROUPE QUEBECOR

Gaétan Frigon n’avait jamais mis de coté son désir de devenir un jour un entrepreneur. De plus, il considérait avoir accumulé assez d’expérience pour limiter les risques toujours associés avec l’entrepreneurship. Il visait l’édition de continuité comme base de lancement, mais il devait auparavant apprendre les rudiments de l’imprimerie et de l’édition.

En 1988, il accepta le poste de Premier Vice-président, distribution, du GROUPE QUEBECOR, responsable notamment des divisions de messageries de presse, de distribution de livres et de musique. Il s’agissait de la responsabilité des divisions Messageries Dynamiques, Disques Trans-Canada (aujourd’hui Musicor) et Québec Livres.

Il fut témoin du grand succès remporté par la série ‘’La cuisine simplifiée de Sœur Angèle’’. C’est à ce moment-là qu’il apprit les rudiments de base et les principes de distribution de l’édition de continuité ainsi que des tests qu’il faut faire avant de lancer une série.

IMPRIMERIES TRANSCONTINENTAL

Toutefois, en 1989, il accepta l’offre de IMPRIMERIE TRANSCONTINENTAL, une filiale du Groupe Transcontinental (GTC) pour devenir leur vice-président marketing.

Ce stage chez le plus important imprimeur de circulaires au Canada lui permit d’apprendre les éléments de base de pré-impression et d’impression. Il mit sur pied une filiale appelée Transcom qui avait pour mission de développer de nouveaux marchés spécialisés.

La chance de devenir entrepreneur se présenta lorsque Guy Cloutier lui demanda de développer un produit dérivé de l’émission de télé ‘’Bon Appétit’’ mettant en vedette Claudette et Marie-Josée Taillefer. C’est ainsi qu’il développa le concept des fiches-cuisine Bon Appétit. Il convainquit Rémi Marcoux de financer le projet en retour du contrat d’imprimerie. Le succès de ce lancement fut sans précédent au Québec et le concept brisa tous les records de vente pour une édition de continuité. En fait, les fiches-cuisine Bon Appétit furent publiées pendant plus de 6 ans.

LES LIGUES MAJEURES DU COMMERCE 1978-1987

METRO-RICHELIEU

Fort de l’expertise accumulée au cours des dix années précédentes, Gaétan Frigon accepta, en 1978, le poste de Vice-président marketing de Metro-Richelieu. C’est alors qu’il fit sa marque dans le monde alimentaire au Québec en faisant passer Metro d’une simple coopérative d’achats à une des plus importantes chaines au Québec.

Parmi ses réalisations les plus importantes, on compte le développement des Dépanneurs 7 jours (appartenant aujourd’hui à Couche-Tard) ainsi que la campagne publicitaire à succès ‘’On connait not’ monde’’ avec le regretté Gaston L’Heureux.

Il quitta Metro-Richelieu en 1982 pour aller chez Steinberg. Cependant, en 1985, devant l’arrivée massive des super surfaces comme Super Carnaval et Price Club (Costco), Metro-Richelieu offrit à Gaétan Frigon d’y retourner pour redonner de la force à cette entreprise devenue publique et dont les parts de marché étaient en chute libre.

Les succès marketing se succédèrent alors à un rythme effréné. La bannière Metro fut repositionnée avec le concept ‘’Allo! Allo! Je fais mon Metro’’ mettant en vedette Marguerite Blais. Au cours de la même période, Gaétan Frigon développa, avec Guy Fournier, un concept unique de visibilité corporative, le Gala Metrostar.

Passant de TQS à Radio-Canada, puis à TVA, le Gala Metrostar fut pendant plus de 20 ans le plus écouté de tous les galas rendant hommage aux personnalités artistiques du Québec. Le Gala Metrostar s’appelle aujourd’hui le Gala Artis du fait qu’il n’est plus commandité par la chaine Metro.

Il participa aussi à l’achat des magasins Super Carnaval (aujourd’hui Super C) tout en développant le concept ‘’Metro 5 Étoiles’’ qui fut à la base de l’agrandissement de nombreux supermarchés Metro. Finalement, il repositionna les marchés de quartier Richelieu sous l’appellation ‘’Marché Richelieu’’.

Durant cette période de croissance, les parts de marché de Metro-Richelieu doublèrent au Québec, donnant ainsi à cette entreprise typiquement québécoise la possibilité d’étendre ses activités ailleurs au Canada. Aujourd’hui, le Groupe Metro (nouveau nom de Metro-Richelieu) est une force majeure en Ontario depuis qu’il a fait l’acquisition des Dominion, A&P et Loeb.

STEINBERG

En 1982, Gaétan Frigon quitta Metro-Richelieu pour aller développer le concept des dépanneurs La Maisonnée chez Steinberg. En peu de temps, plus de 70 La Maisonnée se retrouvèrent dans le paysage québécois. Les dépanneurs La Maisonnée ont été les premiers à développer un concept de magasins de proximité avec des sections de spécialités comme le café frais, le pain cuit sur place et la restauration rapide.

Steinberg lui demanda alors de s’occuper de la publicité des supermarchés Steinberg, alors en perte de vitesse au Québec. Il développa la dernière campagne publicitaire à succès ‘’Le Supermarché de Choix’’ (Steinberg by Choice) avant les chicanes familiales qui furent à l’origine de la fin de cette grande chaine.

Steinberg fut éventuellement vendu en morceaux avec l’immobilier à la Caisse de Dépôt, les supermarchés à Metro et Provigo et les dépanneurs La Maisonnée à Couche-Tard.

LES ANNÉES D’APPRENTISSAGE : 1968-1978

Tel que prévu, Gaétan Frigon quitta Eaton en 1968 et, au cours des 10 années qui suivirent, il travailla pour les 4 entreprises suivantes, ce qui lui permit de devenir une autorité en matière de commerce de détail et de distribution en gros:

Les AUTO-CENTRES WESTERN (une filiale de Gulf Canada dans le temps).

Il supervisa des auto-centres corporatifs autant à Québec qu’à Montréal ainsi que dans le nord de l’Ontario. Il fut en mesure d’apprendre les différences géographiques à l’intérieur d’une même entreprise ainsi que les principes fondamentaux de la gestion d’unités corporatives multiples. 1234567890023

RED BARN SYSTEM CANADA LTD.

Cette entreprise, dont le siège social était à London en Ontario, était une émule des restaurants McDonald. En tant que responsable des opérations pour l’Est du Canada, Gaétan Frigon fut impliqué dans le développement et la supervision de restaurants à Hull, Gatineau, Ottawa, Cornwall, Kinston et Belleville. Il fut en mesure d’apprendre, entre autres, les principes du franchisage sur une grande échelle. De plus, il constata l’importance à accorder à la propreté des lieux et à la qualité des produits périssables dans le milieu de la restauration de type ‘’Fast food’’.

GEORGES PAINCHAUD INC. (une filiale de M Loeb Limited dans le temps).

En tant que Directeur de la mise en marché, Gaétan Frigon apprit les éléments de base des achats et les différents concepts de ventes à des petits épiciers indépendants et, plus tard, à des pharmaciens. Il mit sur pieds de nombreux programmes de commercialisation et apprit en même temps les principes associés à la négociation avec des fournisseurs.

FÉDÉRATION DES MAGASINS COOP.

Cette entreprise de Québec était le moteur des magasins Coop et Cooprix du temps. En tant que Directeur des opérations de gros et de détail, il mit sur pied les premiers programmes publicitaires à l’intérieur d’une structure coopérative. Il fut impliqué directement dans la gestion des entrepôts ainsi que dans la négociation de conventions collectives avec de puissants syndicats.

Il fut partie prenante au développement de la marque privée COOP, laquelle est encore aujourd’hui mise en marché dans l’Ouest canadien. Lors de la fermeture de la Fédération des magasins Coop dans les années 80, la plupart des magasins Coop et Cooprix furent intégrés à IGA.

LE PREMIER EMPLOI CHEZ EATON : 1961-1968

Dans les années 60, seul Eaton, le plus important détaillant canadien du temps, engageait des gradués d’universités. C’est là que Gaétan Frigon commença sa carrière immédiatement après sa graduation en 1961, au magasin de la rue Ste-Catherine à Montréal, comme chef de section dans les vêtements pour hommes. Il gravit rapidement les échelons pour, finalement, devenir directeur de département en 1966.

En 1967, Eaton changea du tout au tout sa structure de management et il devint alors le plus jeune directeur d’un étage complet, avec la responsabilité du sous-sol, toujours au magasin du centre-ville de Montréal. Il fut cependant surpris par la précarité de ces changements lorsqu’il réalisa que les promotions accordées aux jeunes comme lui s’étaient toutes faites au détriment des plus âgés, qui étaient moins éduqués et plus vulnérables. Pour la première fois, il réalisa que, pour les grandes compagnies, leurs intérêts passaient avant les intérêts de leurs employés lorsque la situation l’exigeait.

Dès lors, il prit une décision qui changea le cours de sa carrière : il quitterait Eaton en pleine gloire dans les 12 mois suivants pour aller apprendre toutes les facettes du commerce de détail au sein d’entreprises variées impliquées dans des domaines toujours différents, allant de magasins corporatifs à magasins affiliés ou franchisés, en passant par la distribution en gros. Le but visé était très simple : s’assurer que ce qui venait d’arriver à certains directeurs plus âgés que lui chez Eaton ne lui arriverait jamais.

LES ÉTUDES SUPÉRIEURES : 1955-1961

Gaétan Frigon fut un des chanceux du village à pouvoir aller faire son cours classique au Séminaire des Trois-Rivières, reconnu dans le temps comme le temple et le passage obligé de ceux qui voulaient devenir prêtre ou médecin ou avocat.

Gaétan Frigon et ses confrères de la classe de Méthode au Séminaire de Trois-Rivières en 1955
Photo de Graduation de Gaétan Frigon à l'université d'Ottawa en 1961.

Toutefois, malgré ses succès scolaires, il n’avait nullement l’intention d’aller vers une profession libérale à la fin de son cours. Son attrait pour le commerce était plus fort et il ne voulait rien d’autre que de devenir un commerçant à son tour, comme son père et ses deux grands-pères.

Photo officielle du Conventum de Rhétorique 1958-1973 au Séminaire de Trois-Rivières.
Photo officielle de Gaétan Frigon en Rhétorique au Séminaire de Trois-Rivières.
Reflet du Séminaire de Trois-Rivières dans une flaque d’eau. Photo prise en 1959 par Yves Tessier, un confrère de classe.

LES PREMIÈRES ANNÉES : 1940- 1954

Gaétan Frigon est né le 6 avril 1940 à Saint-Prosper de Champlain en Mauricie. Saint-Prosper était alors un petit village de 1000 habitants, typique du Québec du temps. Composé presqu’exclusivement d’entrepreneurs, le village pouvait se suffire à lui-même à presqu’à tous les niveaux. À cette époque, les chemins n’étaient pas ouverts en hiver.

Jean-Baptiste Frigon et Madeleine Cloutier, les parents de Gaétan Frigon.
À gauche: Gaétan Frigon, devant l'eglise de Saint-Prosper, lors de sa communion solennelle. En haut: Fernand, Gaétan, Odette, Gérald et Pierrette Frigon sur les marches de la résidence familiale. Thérèse, la plus jeune n'était pas encore au monde. À droite: Gaétan Frigon en première année. En bas: Gaétan Frigon, à droite, avec son frère ainé, Fernand, sur les marches du magasin général.

Son père, Jean-Baptiste Frigon, était le marchand général et, par voie de conséquence, considéré comme un notable de la place. Il a d’ailleurs été maire de la municipalité pendant plusieurs années. Le magasin général avait été construit à la fin des années 1800 par son grand-père maternel, Prima Cloutier, qui le vendit à son grand-père paternel, William-Xavier Frigon, en 1920. Le magasin prit alors le nom de W.X. Frigon Enrg, nom qui demeura jusque dans les années 80 alors que Gérald, son frère, l’acheta au décès de son père et l’appela simplement Magasin Frigon. Le magasin est encore là aujourd’hui.

Le magasin étant attenant à la maison familiale, il y passait la presque totalité de son temps, étant attiré par la magie du commerce. Gaétan Frigon prenait des initiatives pas toujours mises en pratique dans le temps dans les magasins généraux de campagne, comme l’instauration d’un contrôle des inventaires et la publicité dans les vitrines.

Gaétan Frigon fit ses études primaires au couvent de Saint-Prosper avec des religieuses comme enseignantes, comme c’était la pratique dans le temps.

Maison familiale et magasin général de William Xavier Frigon vers les années 1920.
Le couvent de Saint-Prosper dans les années 40.

RÉCOMPENSES

Au cours de sa carrière, Gaétan Frigon a reçu plusieurs reconnaissances de ses pairs, dont les suivantes :

En 1984, Mercure du Marketing, Grandes Entreprises, décerné par la Chambre de Commerce de la Province de Québec, pour le développement du concept des dépanneurs La Maisonnée,

En 1987, à nouveau le Mercure du Marketing, Grandes Entreprises, cette fois pour le repositionnement des supermarchés Metro,

En 2000, Gaétan Frigon fut nommé « Bâtisseur » de la Revue Commerce par le Réseau HEC,

En 2001, il fut nommé Personnalité de l’année par l’Association Marketing de Montréal,

Toujours en 2001, il reçut le prix Dimension décerné par l’Ordre des administrateurs agréés du Québec,

En 2003, il était nommé l’Homme de l’année par le Choix des Consommateurs,

En 2012, l’Université d’Ottawa, son Alma Mater, a mis sur pied une ‘’Bourse Gaétan Frigon’’, laquelle sera remise à chaque année à un jeune étudiant.

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